Brassens et la croque-notes

On avait déjà repéré ses versions de Brassens avec l’album À l’ombre du cœur, Pauline Dupuy poursuit l’aventure de Contrebrassens avec un « live »(*).

Interpréter Brassens peut s’avérer un exercice casse-gueule. Avec sa contrebasse posée contre son épaule, Pauline Dupuy a déjà prouvé par son premier album griffé Contrebrassens qu’elle avait de l’énergie sous son archet. Et une sacrée inspiration musicale. On le mesure avec la sortie de Bal Blomet, un disque où elle a réfléchi à la manière de restituer l’atmosphère de la scène. Elle explique : « Je souhaitais cette fois de manière plus spontanée, graver la musique que nous jouons en concert. Enfermés tous les quatre dans la même grande pièce du studio pendant plusieurs jours, nous avons cherché l’Instant, la magie. Et c’est donc brut et sans retouche, dans un esprit jazzy et vivant que nous présentons ces cinq titres. »

Le résultat est tout à fait épatant. Avec Don Juan, joué sur un mode plus chaloupé, elle parvient à faire redécouvrir, avec sa voix au timbre magnifique,  un des poèmes les plus subtils de la fin de la carrière de Brassens.  La nuance est aussi de mise dans Le Père Noël et la petite fille. Et le swing jazz sied bien à la chanson qui est tout, sauf incitation à la pédophilie de certains salopards : La Princesse et le Croque-notes, un régal de finesse d’écriture. Les instrument se glissent sans violence au côté de la contrebasse et offre un magnifique écrin musical aux paroles de l’auteur de Cupidon s’en fout, dont l’introduction est ici magnifique.

Il en reste plus qu’à aller écouter la contrebassiste et ses compères sur scène : en février et mars, ils se produisent à 21 heures à Paris au studio Hebertot. L’espièglerie de la dame s’y exprimera sans nul doute une fois de plus. Une date parmi bien d’autres sur les routes de France et de Navarre.

 

 

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