Désaxée est le nouvel – et troisième – album (*) de Kamas, une fille du rock qui déborde d’énergie et chante ses textes qui n’hésite pas à glisser vers une forme de surréalisme. Le tout dans une atmosphère musicale des plus rocks.
Dès le premier extrait de l’album, 6V d’amour, le ton est donné avec le titre en forme de jeu de mots culinaire: Kamas signe une chanson en hommage aux films muets pour donner les règles d’une bonne histoire d’amour. Comme un clin d’œil rétro dans un album qui sonne délibérément rock avec, au détour d’une plage, un zeste de lyrisme, voire un soupçon de folie. Elle y lance : « J’ai pas dit oui/ J’ai pas dit non/ Re-précise moi ton prénom/ Si oui c’est oui/ Si non c’est non/ Furax pas de pax aeterna… »
Pour ce nouveau voyage musical, Kamas (de son vrai nom Anne Cammas) – après deux albums sous le signe du groupe Kamas et les Corbeaux- a su s’entourer d’une belle bande de musiciens : Benjamin Blackstone à la guitare, Gabriel Levasseur aux claviers, Antoine Rault à la basse et Aide Tafial à la batterie. Et c’est Julien Pouletaud qui signe la réalisation et les arrangements de l’opus.
Il fallait une équipe qui fonctionne au quart de tour pour épouser les variations d’une artiste qui passe du rire au chant lyrique avant de casser sa voix dans des mélodies au rock solide, quitte à faire un détour inattendu par une Tarentelle. Chez elle, il y a un côté Brigitte Fontaine et, comme chez l’ancienne complice de Jacques Higelin, on peut parfois être complétement dérouté par son univers, voire ne pas y adhérer complètement. Il fallait ainsi oser cette version de blues blanc, façon Nick Cave, du Noir c’est noir, un tube hier chanté par Johnny Hallyday.
CHANT... SONGS 
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