Ils donnent de la voix pour Calvin…

Hommage
Un bien bel hommage au songwriter incontournable de la scène blues rock que ce Tribute to Calvin Russell (*), orchestré par Manu Lanvin, entouré d’une belle brochette d’artistes.

Tout commence en 2022 : Manu Lanvin est convié par la Traverse de Cléon, haut lieu de la musique anglo-saxonne aux portes de Rouen, pour rendre hommage à Calvin Russell, blues-man texan emporté par la faucheuse en 2011 et qu’il a bien connu. Pour ce faire, il est entouré de quelques pointures de la scène blues rock française et européenne. Le concert fait salle comble, montrant que l’héritage de Russell était encore bel et bien vivant. La réussite du spectacle a fait germer l’idée d’aller plus loin : cet album en apporte la preuve. Le résultat est à la hauteur des ambitions.

À la croisée du blues, du rock, parfois de la country, l’univers de Calvin Russell, qui a nourri son inspiration d’une vie un brin chaotique – il a commencé à fuguer à l’âge de 15 ans et a passé une dizaine d’années à l’ombre – est vaste. Avant de commencer une vie d’artistes au début des années 90 et de marquer les ondes avec un disque comme A Crack In Time, il a connu bien des petits jobs quand il n’était pas à l’ombre. C’est en 2009 qu’il se lie d’amitié avec Manu Calvin qui raconte : « A l’époque, Calvin et moi étions chacun de notre coté en plein doute. Lui voulait arrêter la musique et moi je venais de me faire virer de ma maison de disque… On s’est remis en selle ensemble en 2009 avec l’album Dawg Eat Dawg qui fut une vraie réussite artistique et commerciale. Il n’y a pas un jour où après un concert, on ne me parle pas de notre collaboration qui m’a porté chance et a incontestablement lancé ma carrière avec le Devil Blues. Alors produire et réaliser cet album hommage, c’était ma manière aujourd’hui de le remercier de m’avoir montré le chemin. » 

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Le blues-rock du guitariste du rugby

L’actualité de la Coupe du Monde de rugby a poussé le maori et guitariste Grant Haua à sortir un album de circonstance, Mana Blues (*). Sur la pochette, il joue même avec les codes du fameux Haka, qui est la marque de fabrique des All Blacks avant chaque match.

L’atmosphère de Mana Blues est vraiment électrique : Grant Haua, ce maori originaire de Tauranga en Nouvelle-Zélande sort le grand jeu pour servir, de sa voix puissante, un sacré cocktail rock et électrique. Dès le titre d’ouverture du disque, il s’offre même la présence des Inspector Cluzot sur Pukehinahina, nourri d’une vraie rage, qui évoque la guerre, tout comme le titre Embers, inspiré par la visite au Mémorial de Caen en mars 2022 et le souvenir de ceux qui sont tombés pour le Débarquement. La suite de l’album est un déroulé de chansons d’une grande efficacité. En guise d’explication de textes, l’artiste dit : « Ceux qui sont familiers de ma musique remarqueront que cet album est bien différent de mes précédentes productions que j’avais composés principalement à la guitare acoustique, confie l’artiste. Étant de la génération X, toutes ces chansons sont fortement influencées par cette période que je considère et de loin, comme la meilleure dans l’histoire du rock. Mon ADN musical est définitivement construit autour de cette période ».

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