Le premier album de Olivier Marois, Tu sauras pas quoi faire de moi (*) ne manque ni de caractère ni de style. L’ancien prof de tennis a une voix chaude et grave mise au service de textes personnels sur des mélodies pop-rock qui tournent rond.
Sur la pochette de l’album, le visage de l’artiste disparaît derrière une grosse masse de fumée ou de vapeur. Drôle de manière de signer son premier disque en solo, mais l’image colle à la personnalité d’un chanteur dont on sent les chansons nourries d’un parcours personnel, mais qui ont l’ambition de déclencher chez l’auditeur une réaction plus personnelle. Et puis, dans cette espèce d’ego-trip de la chanson titre, il y a une belle dose d’autodérision d’un artiste jouant de son image. Comme si, en sa présence, le charme était inévitable, et que l’on ne peut rester les « bras ballants » devant une telle personnalité…
Après un premier EP en 2013 et des concerts, l’ancien prof de tennis a décidé de mener à bien une carrière solo, après un détour en 2021, par un livre-CD pour enfants, Starmyname (chez Roy Music). À travers ces dix chansons, Olivier Marois évoque de manière directe la fraternité comme l’amour, quitte à dégainer son sens de l’humour dans Explique-moi la vie, où il s’amuse des histoires éternelles d’une rencontre avec l’âme sœur. « Tu la croiseras quelque part/ Hôtel perdu, café nulle part/ Boulevard trop tôt, rue trop tard. » Pour lui, les histoires d’amour ne passent pas ainsi par les grands discours : « C’est beau, c’est vain, c’est la condition (…) »C’est pour qu’on s’aime/ S’il n’y a rien d’éternel » . (C’est pour qu’on s’aime).
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