Léo ou l’éternité des hommages

eternelÉternel Léo Ferré (*), c’est un hommage orchestré par Elian Levavasseur où dix chanteurs et comédiens revisitent des classiques de l’artiste. Thank you les gars !

Je fais partie des amateurs de Ferré qui ne prisent guère les reprises tant l’exercice est périlleux quand on aborde l’univers poétique si dense de Léo. Et son interprétation si originale. Pourtant cet Éternel Léo Ferré est à marquer d’une pierre blanche car il propose certaines solides ré-interprétations. Dès l’ouverture c’est une – bonne – surprise car on n’attendait pas Dick Rivers dans C’est extra en version rock : la voix est chaude et l’orchestration soignée. Pour poursuivre son chemin, la version swing manouche de Jolie Môme par Thierry Cojan et le Trio Noé Reinhardt ne manque ni de tonus, ni de charme. Mention spéciale pour Geoffrey Oryema, chanteur d’origine ougandaise, qui livre un surprenant blues africain sur Thank You Satan. Rachid Taha redonne enfin une autre couleur à cette Elsa, célébrée par Aragon quand le groupe 22 v’là les filles donne un sacré coup de jeunesse à une chanson moins connue de Ferré : La Faim.

Enfin, même en collant à la partition originale, Nilda Fernandez sait imposer sa marque au tube de Ferré : Avec le temps. Le timbre si particulier de Nilda, qui se produisit, jeune chanteur, dans les premières parties de Ferré, épouse les mots des « pauvres gens » de belle manière. Et ceux qui l’avaient entendu lors d’un concert hommage en mai 2014 au théâtre l’Européen s’en souvienne.

Pour célébrer la mémoire de Ferré, l’année du centième anniversaire de sa naissance, ce CD collectif est de la belle ouvrage. Et comme les chaînes de télévision ne se bousculent pas au portillon pour organiser une vraie soirée, ce CD déchire le mur médiatique du silence…

(*) Label cyberSonor/ Musicast Distribution

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